Murakami, Miso Soup
Le mal par le tourisme, mais le mal qui révèle par son redoublement la saleté omniprésente. Comme si les spectacles de la sexualité n’étaient qu’un voile que l’on jette sur des carcasses déjà creuses, pas encore mortes, affairées, mais qui déambulent, qui stagnent dans la modernité. Et le crime qui refuse de conjurer, qui perfore, plutôt qu’il ne libère. Planter des néons tout autour de la salissure, ad nauseam, là où il faudrait déverser du sang sur ce qui empèse la modernité. Mais le sang ne lave rien, il reproduit. Du pareil, toujours le même. Un nihilisme pour un autre, mais toujours une même fin : se venger de soi.
Réf.
Ryû Murakami, Miso Soup, Philippe Picquier, 1999.
[.txt]